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"Marcher à tout prix !", éditions Books on Demand
http://www.bod.fr/index.php?id=1786&objk_id=420390

Premier recueil de poésies autoédité.

« Marcher à tout prix ! » est le premier poème que Béatrice Grangeat écrivit sur sa situation de handicap. Il lui inspire la nécessité de marcher autrement. L’écriture le lui procure. D'autres poèmes suivent le parcours de sa vie et de ses sentiments, dont la nostalgie du temps où elle vivait en Espagne qu'elle exprime à travers des vers en espagnol, certains ont été mis en musique pour un C.D. Puis d'autres textes qui chantent sa marginalité liée à son physique, sa vie sociale, ses relations amicales et amoureuses, sa position face au monde de l'écriture, son goût pour la mer...

Il vient d'être mis à la vente sur le site de l'éditeur. Il sera également disponible dans les librairies en ligne par Dilicom.

Extraits

Dédicace :

 " 
Je dédie ce premier recueil de poésie à toutes les personnes qui m’aident au quotidien, mes amis virtuels et bien réels qui me soutiennent dans ma vie."


Citation

 « Un écrivain est peut-être toujours un passager clandestin. Caché, et très en marge. », Jim Harrison.

Poèmes (passages seulement)


De "En marge"

Marcher à tout prix !

Non ! je ne crois pas
que le monde se voit mieux
à travers une fenêtre fermée.
Non ! je ne crois pas
qu’on trouve dans la solitude
la paix des émotions.
Non ! je ne crois pas
que les compensations
financières et sociales
soient substituts d’une vie méritée.
 
Loin de la réalité,
nous ne pouvons que mal aimer...


De "Ecriture"

À ma raison d’écrire

Au soir de l’existence, il est dur le constat

D’avoir quasiment tout échoué dans ses actes.

Cela fait que toujours je mène le combat

Pour garder ouvert mon cœur qui tant se rétracte

Au moindre embarras que lui fait l’adversité.

 

Je sais, il n’est pas là cet homme de ma vie,

Ni le juste produit du plaisir fait Enfant.

Mais qu’importe après tout, ma pauvre et vieille amie,

Si le monde remplace à lui seul un amant,

Si le vent du bonheur souffle et frémit ta plume.



De "La mer"

Les pas…

Face à l'éternité

vivante de la mer,

Sous un ciel gris de plomb,

Bateau à l'horizon,

Un long parcours de pas,

sur la plage, se perd.

 

Des pas qui se côtoient,

Mais dont jamais les pieds

ne se sont rencontrés.

De tous âges, des pas

De toutes les pointures,

lointains, entremêlés.



De "Contact"

Esquisse

Je vous verrai toujours là-bas sous cet auvent,

Fauteuil roulant freiné, lisant un magazine

Ou d’ardus dossiers au sujet de quelque usine ;

Vous travailliez toujours en ce pays au vent.

 

J’aurais bien voulu vous connaître, cependant,

En un temps ancien et sans le mal qui vous mine,

Aux membres marchant droit, sans que la médecine

N’ait fait, à l’hôpital, de vous un résident.



De "Nostalgie"

La feuille morte
 
 

Comme la ramille qui se détache d’un arbre et virevolte avant de cogner le sol ;

Comme les nuages fuyant sans pleuvoir pour plus loin se déchirer ;

Comme le ramier parisien qui agonise à l’abri d’un banc, sous le regard absent des piétons ;

Les sentiments s’épuisent jusqu’à, un jour non voulu, disparaître.


De "Espagne"

Amar/Aimer

Amar, aún amar,

Aunque viva siempre sola,

Sin hombre, sin mirar,

Sin palabras de otra boca.

 

Aún buscar cualquier cosa

Que me pudiera aliviar

El quedarme triste sombra

Tal fantasma barco al mar,

Y sentirme pobre rosa

Que no miran al pasar.


____________________________________

Aimer, encore aimer,

Bien que je vive toujours seule,

Sans homme, sans regard,

Sans mots d’une autre bouche.

 

Encore chercher n’importe quoi

Qui puisse me soulager

De rester une ombre triste,

Comme un bateau fantôme à la dérive,

Et me sentir une pauvre rose

Que l’on ne regarde en passant.




 
 



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